Thème de la St-V
Comme vous le savez peut-être, le thème principal de la St V de cette année est « 150 ans de fraternité ». Mais un sous-thème reste à trouver. Nos collègues de la BSG nous ont présenté le sous-thème « Vive les gueux » paraît approprié. Je vous explique en quelques mots d’où cette idée provient.
Les gueux ont été un mouvement de révolte anti-cléricale organisé suite au déclenchement de l’inquisition lancée par Charles Quint sur les protestants, et ce en alliance avec le pape de l’époque Adrien VI. Le mouvement s’organisa aux alentours des années 1527-1530. A titre d’anecdote, de nombreux protestants furent incarcérés dans la prison qui se trouvait dans une rue derrière l’Hôtel de Ville de Bruxelles. Par dérision, on l’appela “l’Amigo” car beaucoup y furent étranglés et peu parvinrent à en sortir … Et j’imagine que vous connaissez tous l’hôtel du même nom qui fait assez peu figure de prison à l’heure actuelle. Toujours est-il que le mouvement perdura et ce aussi longtemps que la répression continuait. C’est ainsi qu’en 1568 furent décapités dix-neuf nobles sur la place du Grand Sablon ou encore sur la Grand’Place où furent décapités Lamoral, comte d’Egmont et Philippe de Montmorency, comte de Hornes.
Voilà pour l’historique à proprement parler. Dés lors pourquoi ce sous-thème ? Comme vous l’aurez lu entre les lignes, ce mouvement de révolte présente bien des analogies avec notre thème de St V ainsi qu’avec la situation actuelle de nos/notre université, voire plus largement de notre pays. Tout d’abord la révolte a été dirigée contre des intégristes catholiques. Je ne perdrai pas ici mon temps ou le vôtre à présenter l’ostracisation que connaissent nos contrées actuellement. Ensuite, c’est un mouvement proprement bruxellois et le « B » de nos sigles VUB et ULB n’est pas anodin. En troisième lieu, on peut constater que ce mouvement des gueux est un mouvement emprunt de fraternité linguistique dans la mesure où néerlandophones et francophones bruxellois d’alors s’unirent contre un ennemi commun, l’intégrisme catholique de l’empereur Charles-Quint. « Last but not least », ce mouvement des gueux fut un moment de révolte. Et s’il est une chose qui est sûre c’est qu’en tant qu’étudiants et particulièrement en tant que cercles c’est quotidiennement que nous nous battons pour nos droits, jamais acquis. Notre chant nous le rappelle « Nous t’aimons Vérité mais la seule maîtresse, c’est toi Liberté ».